Article 24 de la loi Bachelot: où était notre député?

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Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, l’Assemblée Nationale a connu un débat primordial pour la filière viti-vinicole. Il s’agissait de modifier l’article 24 de la Loi Bachelot qui, visant à diminuer la consommation d’alcool en France, mettait en péril les dégustations de vin chez les viticulteurs par exemple. Une fois de plus, dans ce projet de loi, le vin n’était pas différencié des alcools forts, une fois de plus ce patrimoine français qu’est la viticulture n’était pas protégé.

La bataille fut rude. Pour une fois,  le clivage ne se faisait pas sur l’appartenance politique  des députés mais entre ceux qui assument notre « civilisation viticole » et ceux qui amalgament dans un même registre les vins et les alcools de « binge drinking », ces alcools qui permettent aux jeunes notamment de s’enivrer rapidement.

Auprès des parlementaires socialistes girondins, en particulier auprès de Philippe Plisson, j’ai suivi ce débat de près tant il est primordial pour notre circonscription et je me souviens  que bien de promesses avaient été faites sur ce sujet durant la campagne des élections législatives. Les amendements rectificatifs de cet article 24, portés concensuellement par des députés de l’UMP et du PS, furent adoptés après une longue bataille parlementaire.

Rares sont les projets de Loi où le Libournais doit spécifiquement faire entendre sa voix.

Je veux donc me réjouir de cette première victoire qui permettra de sauvegarder les dégustations gratuites dans nos chais ou dans nos caves, qui garantit aussi la sauvegarde de l’oenotourisme, mais je veux regretter sincèrement l’absence dans l’hémicycle de Jean-Paul Garraud au moment même où les intérêts de notre circonscription étaient lourdement menacés.

Il ne suffit pas de monopoliser les micros médiatiques et s'exprimer dans la presse pour défendre les viticulteurs ; il faut surtout être au cœur des batailles, c’est-à-dire dans l’hémicycle, au moment où les textes que l’on défend viennent en débat et que leur adoption est largement incertaine. Même s’il est une heure du matin…

 

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F
De qui se moque t'on?<br /> Cher Mr Buisson, il convient quand même de relater la réalité du vote portant sur la réforme de l'hôpital qui inclut les articles autorisant les dégustations et la publicité sur internet :<br /> Ont voté contre : Mrs Rousset, Mamère, Plisson, Deluga, Mmes Delaunay, Faure, Got.<br /> N’ont pas voté : M. Sainte Marie et Mme Lacuey<br /> Ont voté pour : Mme Bourragué et Mr. JEAN PAUL GARRAUD.<br /> <br /> En votant contre le texte, ils ont voté contre l’article 24 modifié par lequel il n’existe plus aucun risque d’interdiction des dégustations.<br /> En votant contre le texte, ils ont voté contre la publicité par internet.<br /> En votant contre le texte, ils ont refusé non seulement la réforme de l’hôpital, mais aussi toutes les dispositions essentielles pour notre viticulture.<br /> Comme vous l'avez si bien mentionné ci dessus : "Il ne suffit pas de monopoliser les micros médiatiques et s'exprimer dans la presse pour défendre les viticulteurs ; il faut surtout être au cœur des batailles", les députés socialistes devraient sincèrement y réfléchir à 2 fois avant de voter contre une loi "permettant de sauvegarder les dégustations gratuites dans nos chais ou dans nos caves, qui garantit aussi la sauvegarde de l’oenotourisme".<br /> La réalité est là, notre député a le mérite d'avoir été le seul à dfendre les interêts de notre circonscription.
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M
Quel que soit le sujet débattu, mais d'autant plus quand il s'agit d'un sujet qui touche le secteur représenté, le moindre des respects est d'être présent. Cela vaut pour M. GARRAUD comme pour bien d'autres, c'est scandaleux de voir des assemblées quasiment vide..Ca n'engage que moi mais c'est mon avis.
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J
Certes le député aurait pu être présente pour défendre les viticulteurs. Mais où sont-ils ces mêmes viticulteurs aujourd'hui ? le travail de la vigne n'est pour l'heure des plus intentes. A moins qu'ils soient partis en prospections de ventes . Non le vin comme le reste à des difficultés alors ne pourraient pas est dans la rue comme le font les hospitaliers ou enseignants, afin de montrer leurs désaccord avec l'équipe qu'ils ont mis au manette. Chère Martine T.F. les électeurs et électrices de ce secteur ne changeront pas lors des prochaines élections nous sommes trop dans "le flou" à gauche. Ne rêvez pas trop, soyez pragmatique ! En face ce n'est pas une absence de député qui va faire basculer les choses . D'ailleurs ils n'en ont pas voulu comme maire. Alors trouvons d'autres armes car là vous êtes au pistolet à eau.
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M
Bravo !!!!<br /> En effet, absence dommageable !!<br /> Espérons que les électeurs s'en souviendront ...
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